Les voiles au secours du fioul sur nos containers

Article paru dans Ma planète

Est-ce un fameux trois mats, fin comme un oiseau qui transportera nos marchandises ? Le fioul n'est plus en odeur de sainteté, alors que le vent si, même pour nos transporteurs.

Si vous voulez vraiment vous faire une idée de la folie du fioul, allez vous promener sur la rade de Marseille et regardez ces fumées noires qui s'échappent des ferrys au mouillage.

C'est du fioul. Qui brûle. Et pas du bon fioul en plus, du pas très raffiné en fait.

Expérience immersive : Si vous voulez respirer du gazole brulé pendant quelques jours sans vous en rendre compte, montez donc sur un de ces bateaux et faites une croisière.

Le fioul sur les bateaux, ça n'envoie plus autant de rêve qu'avant. À une époque, ça a permis d'aller plus vite. Plus vite que le vent.

Ça va plus vite, mais ça pollue.

Alors quelques idées émergent, comme une voile annexe, se déployant tel un spinnaker sur l'avant des portes conteneur. Aidés de balises de guidage et d'une navigation adaptés aux vents favorables, ces systèmes permettent d'économiser un peu de fioul, pour le bonheur des foules.

Et puis il y a le Graal, ce rêve fou ou les voiliers reprendront la mer, des grands voiliers, avec des mats à laisser bouche bée les enfants. Et soyons fous, des marins d'un port dont on chantera les exploits, des rats qui vogueront avec le navire, des femmes interdites de bord et désirées au port, des épices venues de contrées lointaines. Des rêves, des étoiles, dans les yeux et le sextant.

Et du vent, rien que du vent.

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