Les britanniques rejettent la réglementation envisagée de l'UE pour faire place à l'innovation en matière d'intelligence artificielle

Article paru dans Intelligence artificielle

Réglementation de l'intelligence artificielle : à leur habitude, les Britanniques font preuve de pragmatisme tandis que l'Europe cherche un bâton à se mettre dans les roues.

Pour l'Europe, la régulation de l'IA est nécessaire pour en déterminer l'acceptabilité éthique et légale de son usage. Cette régulation se veut centralisée, avec une organisation plutôt pyramidale diffusée dans les états membres.

Qui dit régulation dit amende. Les violations des règles de l'UE seront punies d'amendes pouvant atteindre 30 millions d'euros ou 6 % du chiffre d'affaires annuel de l'entreprise.

Pour les Britanniques, la régulation, si elle existe, se voudra plutôt souple afin de ne pas étouffer l'innovation. Qui plus est, ce seront des acteurs par secteurs, disposant de leur propre compétence en IA qui seront à la manœuvre.

À défaut de réglementation centralisée, le gouvernement britannique souhaite donc que ses régulateurs suivent six principes lors de l'élaboration des règles de l'IA. Un cadre organisé plutôt de conseils que de lois.

Cette approche, si elle parait séduisante par sa souplesse, est déjà perçue comme n'étant pas forcément la plus facile à mettre en œuvre. Notamment dans la possible difficulté à fédérer a posteriori des idées étant parties tous azimuts.

🎯 Mon avis :

La réglementation ne doit en aucun cas se mettre en place durant la phase de découverte et d'expérimentation qui est celle que nous vivons dans l'IA.

À l'instar d'une séance de brainstorming qui s'affranchit de toute limitation dans sa première phase de récolte d'idées, nous devons encore explorer, tenter, expérimenter. L'empirisme n'a-t-il pas toujours été la première des méthodes scientifiques ?

Aussi, un cadrage souple me semble pertinent, pour limiter les dérives tout en incitant à l'exploration approfondie.

Dans un deuxième temps seulement, la réglementation peut s'appliquer au regard de dérives potentiellement dangereuses observées, et la normalisation s'appliquer dans un esprit d'interopérabilité.

Je ne peux m'empêcher de rapprocher ce contexte de celui de l'éducation d'un gamin. Faut-il le laisser faire son expérience dans une surveillance bienveillante, ou le cadrer dans ce chemin que nous jugeons le meilleur pour lui ?

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