L'intelligence artificielle sent les choses, au sens propre comme au sens figuré

Article paru dans Intelligence artificielle

Au sens propre, les deux, mon capitaine, puisqu'en l'occurrence, l'IA s'est emparée de la péninsule de Cyrano, oui, l'IA a mis un pied dans le blaire.

Mais fabriquer un parfum est affaire de subtilité, de sens, d'expérience aussi et surtout. Comment se fait-ce ?

Mettre l'IA au parfum, ça ne date pas d'hier, car par essence, elle se nourrit d'information pour produire ses résultats, alors en voiture pour l'explication :

Toute une batterie de formules de parfums a été soumise à une IA. On peut d'ailleurs s'imaginer que la dite data est un vecteur dont chaque feature, ou coordonnée, représente la proportion de telle ou telle fragrance.

En tant qu'experts en parfum, vous vous doutez qu'il y a autant de vecteurs que de notes composant l'académique pyramide olfactive d'un parfum : note de tête, note de cœur et note de fond,

On peut aussi imaginer que chaque parfum a dû être étiqueté : boisé, musqué, ambré, fleuri, oriental, frais, vert, citronné, masculin, féminin, capiteux, épicé, discret, jeune, mûr, belle époque, etc ...

Nous y sommes. De la data. Étiquetée. Très probablement.

Les chercheurs n'ont pas cherché à se tirer une balle dans le pied en jouant la grande théorie du remplacement de l'IA par l'homme dans le domaine du sent-bon, non, non.

L'IA les assiste plutôt dans la création de nouvelles émotions, en suggérant des accords repensés, des équilibres différents, au lieu de créations entières.

Givenchy avec "Irrésistible" ou Rochas avec "Girl" ont fait appel à cette créativité augmentée pour leurs parfums, et Paco Rabanne avec "Phantom" aussi.

Sa démarche s'inscrit dans le cadre du programme "Science of Wellness", dont la vocation est de combiner l'intelligence artificielle, les études clients et les neurosciences

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