L'intelligence artificielle vole au secours des juges en classant les jurisprudences.

Un excellent exemple d'utilisation de l'IA dans le cadre de la justice fixe le curseur quant à l'usage de cette technologie.

Moultes fois, nous avons entendu : "l'IA va remplacer tel métier" et on a vu souvent rejaillir le feu d'un terrible volcan... qu'on ne soupçonnait pas.

Cf mon post sur les radiologues.

Saluons l'approche de la Cour de cassation pour ne pas être tombée dans cette approche délétère.

Au lieu de cela, le LAB iA et l'Inria ont mis au point un procédé d'étiquetages des décisions de jurisprudence en utilisant l'IA.

Aider l'humain à trier et classifier une masse incommensurable de données, celles des jurisprudences en l'espèce, est un coup de génie stratégique.

Les documents ainsi classés donnent les super-pouvoirs suivant aux magistrats :

🎯 Regrouper des jurisprudences similaires

🎯 Distinguer les jurisprudences contradictoires

Ce dernier point, identifier automatiquement les divergences des jurisprudences pour les éliminer, constituait l'objectif de la mission confiée à Benoît Sagot, Rachel Bawden et Thibault Charmet, gros bonnets du NLP. pour les uns, ingénieur pour le dernier

𝗔𝗻𝗮𝗹𝘆𝘀𝗲 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗼𝗻𝗻𝗲𝗹𝗹𝗲 :

La LegalTech est un sujet d'actualité, dont le terreau fertile du droit, qui rappelons-le est une logique entre le droit et le devoir, semble bien indiqué pour y faire pousser de l'algo.

L'IA ne se positionne pas ici en remplacement de la décision, mais bien en super opérateur de classification. La frontière de la décision ainsi respectée ne lève aucun bouclier et fait avancer le système.

La ligne rouge serait de laisser une IA prendre une décision juridique en exploitant ces travaux menés sur la jurisprudence.

Et ça, on n'est pas prêt.