Grâce à sa technique de reconnaissance vocale, Nuance aide les médecins dans la saisie de leur documents

Article paru dans Intelligence artificielle

Eh bien voilà, enfin, on l'a notre mariage d'amour entre l'intelligence artificielle et la médecine, et c'est Nuance Communications qui célèbre l'union.

Loin du coucou qui vire l'œuf du nid qu'il parasite, notre IA n'entend pas remplacer des médecins dans cette histoire, ainsi qu'il fut prétendu pour les radiologues.

Ce métier, lui aussi soumis à la numérisation et son infobésité délirante pourrait conduire au burnout, voire au nervous brreakdown de nos toubibs contraint de saisir, un peu comme les shadocks qui eux étaient contraints de pomper.

À l'aide de modèles linguistiques sophistiqués, des réseaux de neurones récurrents si vous voulez tout savoir, Nuance propose de faciliter le processus documentaire des médecins avec une reconnaissance vocale rendue plus performante que ce qui se fait d'ordinaire.

On notera l'extrême prudence de Nuance, qui insiste sur le fait que leur IA se veut aussi discrète que non intrusive en restant en toile de fond de l'activité du médecin. Genre, la musique de la salle d'attente en somme.

Mon avis :

🎯 Avec cette initiative, on converge vers l'homme augmenté où l'IA est bien cantonnée à son rôle de super outil au service de l'homme plutôt qu'à un rôle, déjà pris, de Terminator du métier. Un bon point.

🎯 Comprendre ce que dit un médecin, ça peut encore aller, mais c'est comprendre ce qu'il a écrit sur ses ordonnances qui relève souvent du défi.

J'aime personnellement cette approche de l'IA que Yann LeCun ou Bruno Maisonnier peuvent défendre, celle qui consiste à dire que des gros calculs statistiques ne sont pas de l'intelligence.

On est d'accord, les capacités de prédiction de ces algorithmes prédictifs ou génératifs sont particulièrement bluffant.

Dire que la prédiction est intelligence, c'est affirmer que Madame Irma est tout à fait apte à diriger un pays, soutenir un débat philosophique, dénouer un conflit ou comprendre la loi des grands nombres.

On le sent que ça va coincer, avec tout les respect que je dois à Madame Irma.

Cuhn dans "La révolution copernicienne" nous explique que la maintes modélisations de la terre dans l'espace ont été proposées jusqu'à un modèle très différent de celui qu'on connait. Ce modèle, ou plutôt paradigme, était tout à fait fonctionnel. Ce paradigme, a été finalement rejeté, parce qu'intuitivement, esthétiquement, il ne "plaisait" pas aux astronomes. Il était plutôt biscornu dans les faits.

Il en sera probablement de même avec l'IA. Nous ne sommes pas encore arrivé au paradigme satisfaisant, et au fond de nous, nous nous doutons qu'un modèle à plusieurs milliards de paramètres comme GPT-3, ne va pas dans la bonne direction

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