Les étudiant demandent à une IA de faire leurs devoir à leur place, les professeurs n'y voient que du feu

Article paru dans Intelligence artificielle

Les élèves ont trouvé le moyen d'échapper au supplice, tel Gaston Lagaffe a tenté, en vain, d'échapper au travail.

Sauf que si Gaston est un génie, c'est bien la bêtise artificielle qui pointe le bout de son nez avec nos étudiants new génération.

Ces cancres-là vont vous filer le cafard, diront les vieux qu'on, l’anacoluthe est ici bienvenue , a toujours taxé d'immobilisme.

Halte à l'immobilisme.

À l'instar de nos grévistes faisant montre d'un talent fou pour emboucaner une nation, nos jeunes malins ont dû astiquer avec pugnacité leur unique et fébrile neurone pour prendre en main cette béquille allant sauver leurs notes : l'intelligence artificielle.

N'encensons pas le diable, encore, disons simplement que ledit talent de cette IA, GPT-3, est de rédiger de façon remarquable les devoirs à la place de nos élèves.

Ce faisant, nous ne verrons plus David terrasser le géant Colgate, ainsi que d'autres coquilles délicieuses que Jean-Charles a recensé dans sa foire aux cancres ?

Tristesse.

Prendre le biniou en main demande du doigté, disais-je, la cause ne semble donc pas perdue, même si l'affaire est entendue. Ils ne sont pas bêtes ces bougres d'âne, juste très feignants et un peu naïfs.

Une parade serait, non celle de Cyrano au grand nez, mais plutôt le flair du prof avisé qui cessera de proposer des devoirs "faits maison" pour gaver nos apprenants d'interrogations surprises. A 8h00 du mat. Par exemple.

Ceux dont l'IA nourricière ne sera alors d'aucun secours téteront le bout de leur stylo tout mâchonné, activant ce circuit inconnu et génial, celui de la réflexion autonome.

Et les plus forts survivront.

Ami étudiant, ne creuse pas ta tombe en te privant de cette faculté que tu as de créer, réfléchir, analyser, synthétiser, et produire quelque chose d'unique.

Car tu es unique, étudiant, ne te laisse pas voler la vedette par ton IA moisie.

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